Ni l’URSS ?...
« Ni l’URSS ni le Reich nazi n’ont produit un seul chef d’œuvre musical – ni même littéraire ou poétique. » Il est vrai que ni Chostakovitch ni Prokofiev n’ont vécu sous le régime communiste, en partie stalinien… Je comprends qu’il veut parler d’œuvres propres au régime communiste, créées pour sa propre gloire ; il n’empêche que tous deux y ont vécu et, même s’ils en ont souffert (en particulier Chostakovitch), ont été tolérés et d’une certaine manière admis. Leurs œuvres ne reflètent pas le régime, mais en faisaient suffisamment partie pour qu’on puisse dire que des chefs d’œuvre ont existé au temps de l’URSS. Par contre, les nazis n’ont produit que du caca, qu’il ait été musical, littéraire ou poétique… (Eisenstein était russe et y a vécu…) (Reste aussi à savoir ce qu’il entend par chef d’œuvre ; je pense à Carmina Burana d’Orff, Orff était bien un nazi et Carmina a été écrite pour glorifier le parti ; je ne dirais pas qu’il s’agit d’un chef d’œuvre – d’autant qu’elle a été largement pompée –, mais c’est loin d’être négligeable...)
665 CAGE
Il n’a pas l’air de l’avoir dans son cœur (il est étrange de reconnaître Duchamp, mais pas Cage, alors qu’ils disent la même chose, l’un en art, l’autre en musique). Et il ne s’agit pas d’un « concert », mais d’une pièce pour piano seul – donné dans une salle, mais ça n’en fait pas un concert. (Et le silence est encore de la musique…) (J’aime bien, le mot « mélomane », mot bourgeois par excellence…)
673 l’abrégé…
Pour clore, près de deux pages d’une sorte de condensé de ce qui précède, à l’allure de guide : voilà ce qu’il faut faire. À qui est-ce adressé ? Je n’y vois que l’expression du bon sens que quiconque un tant soit peu « intelligent » (mais que vaut ce mot au temps où les machines bêtes le seraient ?) perçoit dans sa vie de tous les jours. En conclusion : « Avec cette poignée de maximes existentielles qui constituent un mode d’emploi de soi avec soi et pour soi, sans qu’il soit question d’autrui, il s’agit de permettre à chacun de se mettre au centre de lui-même – tout en sachant que le cosmos s’y trouve déjà. » « Sans qu’il soit question d’autrui » ? Donc, rien que soi dans le monde, le centre de soi devenant le centre du monde débarrassé d’autrui. Qu’est-ce que « soi » sans autrui ? (Ce matin, j’ai vendu Comment se faire des amis de Carnegie…)
20 février 2025