À un moment donné, la petite danseuse refuse de grandir. C’est ce qu’Amélie a fait à l’approche de l’âge adulte : refuser de grandir. Elle écrit toujours comme si elle était lycéenne. Non : elle est toujours lycéenne. C’est souvent perturbant, déroutant, séduisant, attachant, j’ai déjà tout dit à ce sujet ; mais parfois, c’est irritant et franchement mauvais. C’est le cas ici ; du moins, ça l’est jusqu’à un certain point, un point qui se situe, approximativement, à l’avant-dernière page. À maintes reprises, j’ai failli lâcher, renoncer ; et puis je suis allé jusqu’au bout (du moins a-t-elle pour elle que ça se lit vite) et à ce point-là, à l’avant-dernière page, il y a eu le retournement, un changement de direction qui m’a fait tout reconsidérer et, comme à l’accoutumée, m’a laissé décontenancé et tout aussi intrigué. (Pourquoi ne peut-elle passer outre le contrat du livre par an et ne publie-t-elle pas au rythme qu’elle écrit ?...)

 

8 juin 2004