Je viens de lire de deux traits Mokusei !
de Nooteboom, acheté chez Pêle-Mêle. Il est photographe (le personnage
principal), néerlandais, partage un amour fou avec une Japonaise qu’il a
rencontrée sur place. Mokusei, c’est elle – je ne souviens plus de la
signification, une plante ou une fleur, il me semble, avec un parfum
particulier ; par flemme (celle d’aller tirer le livre de sa place, encore que
je n’aie pas pris de notes et il s’agit alors de la flemme de tout feuilleter),
je fais un tour sur le réseau, tombe sur « mokusei », « fabriqué en bois » ;
tiens donc. Du coup, je vais être obligé de me lever et d’aller à sa recherche
dans les pages… C’est fait. J’étais persuadé que cela figurait en page de droite
dans les dix premières pages ; c’est bien en page de droite, mais pratiquement à
la fin, p. 67 – ce livre est très fin. Je ne m’étais pas trompé, il s’agit bien
d’une plante, « l’une des rares plantes odoriférantes du Japon » – et pas la
moindre trace de cette plante sur le réseau... Comme je n’apprends rien de
particulier sur au sujet du Japon, je ne vais pas le conserver – il y a
encore deux ou trois ans, je n’aurais pas hésité une seconde à le conserver ;
cela signifie-t-elle que je me détache du Japon, ou lui de moi ? Je réagis
pareillement à la vue d’un livre où il est question de Venise ; je ne le prends
plus systématiquement, j’hésite et renonce – j’en ai vu deux à Pêle-Mêle dont le
titre portait Venise, je les ai ignorés...
16 mai 2019