C’est fait, « plié », la séance des cadeaux après le gigot, puis le dessert. Le rez-de-chaussée est sens dessus dessous, les enfants courent d’un bout à l’autre avec leurs multiples cadeaux, les adultes discutent, Romero s’ennuie – et encore heureux que Samuel sache suffisamment d’espagnol (il a l’air de tenir une conversation sans problème, je suis épaté). Avant de monter, j’ai mis sur le côté mes cadeaux, en ai emportés deux avec moi, dont celui de Samuel, La nostalgie heureuse (il m’avait demandé ce que je désirais, je n’en avais aucune idée et Amélie m’était passée par l’esprit). Je viens de l’entamer ici, à mon bureau, face à mon écran, alors que se consume ma cinquième cigarette de la journée (je monte pour fumer, à cause des enfants ; personne ne me l’a demandé, mais il m’a semblé que je pouvais faire ce « petit effort »). Je renonce à relever les fautes de français et les tics et bourdes scolaires… (Elle a quarante-cinq ans, écrit toujours comme si elle en avait douze ; finalement, c’est peut-être ce qui fait tout son charme – et constitue son énigme – qui, dès lors, n’en serait plus une.) Après avoir fait un peu de vaisselle, je suis remonté poursuivre Amélie… Kôbe, Kyoto, Shinjuku, j’ai l’impression qu’elle va sur mes traces…

 

25 décembre 2013