Je lis, assis dans un siège de l’accueil du bureau, tandis que Pierrette dans son joli chemisier blanc à rayures bleues timbre des formulaires. Je lis Cees Nooteboom que je viens d’entamer, je lis en attendant l'heure de la sortie du midi pour je ne sais encore où, Lys sans doute. Je lis parce qu’il n’y a rien d’autre à faire dans le cadre de cette journée salariale durant laquelle je suis censé travailler et ne travaille pas car il n’y a pas de travail : le sous-sol, envahi de gravats, de poussière et de brouillard de bitume, est condamné, nous sommes livrés à notre sort, James, Barnabé, les trois CDD et moi. Le sous-sol est condamné et personne ne le savait...

 

27 juillet 2006