J’ai achevé Amélie. J’avais commencé au bureau avant de partir, poursuivi au salon tandis qu’Éléonore regardait Grease, terminé au lit avant d’éteindre. Au fil des textes, je vais de déception en déception ; comme d’habitude, c’est bricolé, mal fichu et elle s’accroche désespérément à son vocabulaire et formules de rédaction de bonne écolière ; il n’y a pas le moindre progrès, la moindre amorce d’un quelconque changement. Comme d’habitude, malgré tout, je vais entre agacement et attendrissement, et j’attendais les dernières lignes qui, comme souvent chez elle, permettent de trancher et me laissent généralement dans une trouble brume. Pas ici ; la fin est affligeante… Une fois le film achevé, j’ai regardé la première partie du reportage que j’avais pris en cours vendredi. La présentatrice parle de « style au scalpel » et autres formules toutes faites qui, en l’occurrence, sont complètement à côté de la plaque. Scalpel ? De quoi parle-t-elle ? Il n’empêche, le personnage est extrêmement attachant ; j’aurais dû l’enregistrer à sa première diffusion. (Cette tension permanente sur son visage et dans ses gestes, et cette expérience terrifiante des mains qui lui parcourent le corps alors qu’elle se trouvait dans l’eau de je ne sais plus quel mer arabe…)

 

17 octobre 2012