J’ai reçu Underground et l’ai entamé presqu’aussitôt (il n’a pas été écrit en anglais, mais traduit du japonais ; je me demande pourquoi la version française n’a pas été traduite du japonais). Il se révèle qu’il ne s’agit pas d’entretiens avec lui, comme mon coup d’œil à l’édition française me l’avait fait supposer, mais avec les victimes de l’attentat au gaz sarin qui a lieu dans le métro de Tokyo en 1995. Je l’avais entamé sans lire la préface, comme à l’accoutumée, jusqu’à ce que je me sois demandé s’il s’agissait de fiction ou non. J’ai donc lu la préface qu’il a lui-même rédigée ; il y explique comment il a été amené à effectuer ces entretiens suite au courrier d’une lectrice qu’il avait lu fortuitement. Je suis assez emballé, d’autant que, comme je le pensais, l’anglais est beaucoup mieux écrit, donc plus lisible, que le français de n’importe laquelle des traductions de ses livres ; je me demande d’ailleurs si, d’une certaine manière, l’anglais ne se prête pas mieux à la traduction du japonais, comme s’il y avait des affinités entre les deux (la brièveté, la concision ?)… Il a enregistré tous les témoignages avant de les transcrire et les adapter à la lecture, et, au bout du compte, de les écrire et de mettre le tout en forme ; d’une certaine manière, il s’agit de personnages de fiction…

 

14 août 2013