Comme c’est drôle. Je suis en train de lire Un cirque passe. Il y a dix minutes, je suis allé ranger le Plexus énigmatique à sa place. Mon œil a accroché le rayon Modiano et plus précisément, sous sa couverture cristal, un titre : Un cirque passe. Par acquis de conscience, je l’ai tiré d’entre les siens et l’ai ausculté. Gallimard 1992, première édition, avec un ex-libris mien du 23 septembre 1992. J’en ai fait défiler les pages sous mon pouce afin de cimenter tout à fait conscience et réalité. Inutile de dire que je suis en train de relire un livre sans le moindre souvenir de sa première lecture. D’un autre côté, je lis toujours Modiano comme si je le relisais et je le relis comme si je ne l’avais jamais lu. Il y a aussi que douze ans qui se sont passés. (Mais tout de même...)

 

21 février 2005