Pour mémoire : le texte de Wilfried (projet texte-images, il désirait que je revoie le français de son texte), Parra (ce qui en figure dans le site – il m’a promis de jeter un œil à ma traduction), Fripp (le dessin « hyperréaliste » de mon bureau – qui m’a amené à lui faire découvrir ses Sunday Lunch en compagnie de Toyah), centre, poste, remparts, café de la Place, au retour Jeannette (que j’aime de plus en plus – « pas mal » me dit-il). Nous étions rentrés en fin d’après-midi, il devait passer la soirée et la nuit chez une amie dans un gîte au Portel pour ensuite aller à Kerke, une autre amie, et enfin reprendre la route pour le Morvan. Il était monté, j’étais allé dans le jardin avec le catalogue de Marie arrivé ce matin ; il m’avait rejoint, je le lui avais montré ; nous en avions parlé, du texte de Quignard en particulier et ce passage : « Freud disait : il y a deux positions, fort et da. Ailleurs ou là. Absent ou présent. Mort ou vivant. […] Mais Humboldt disait : Il y a trois positions dans l’espace : hier, da, dort. Ici, là, loin. » Plus loin : « De tout près c’est je, c’est hier, c’est ici. » Puis : « À mi distance c’est tu, c’est da, c’est là […]. » Enfin : « De loin c’est il, c’est dort, c’est là-bas […]. » Je lui avais fait remarquer qu’en l’absence d’italiques ou de guillemets, les mots « fort », « da », « hier » et « dort » pouvaient se lire en français, et étaient du reste en français puisque rien ne les distinguait du reste du texte. (Il avait en outre souligné que « fort » n’existait pas en allemand. « Ah bon ? » « Non. » J’en avais douté, mais il est allemand ; j’avais tout de même vérifié : « fort » existe bien dans sa langue : « au loin, parti, absent » ; étrange… Par contre, « dort », c’est « là-bas » – par extension « loin », ou, pour le moins, « plus loin », sinon rien ne le distinguerait de « fort »…) Je remarque à l’instant que Quignard passe du « et » au « ou » : « […] fort et da. Ailleurs ou là. Absent ou présent. Mort ou vivant. […]
22 avril 2024