« C’est étrange que tu sois allée voir à Moravagine. Pourquoi celui-là plutôt qu’un autre ? Ce que tu en dis m’intrigue beaucoup. J’ai évidemment perdu tout souvenir de ce livre même si je l’ai aimé (à se demander pourquoi je lis tant si je dois pratiquement tout oublier – mais c’est peut-être parce que je lis trop que j’oublie tant). Heureusement, il y a les notes, et regarde comme c’est drôle. Je suis allé chercher mon exemplaire pour y rechercher les passages que tu cites, et qu’est-ce que je trouve ? Un marque-pages ! Et qu’est-ce que j’y lis ? p.61-62 l’amour masochiste ! p.63 la femme maléfique ! p.64 Israël et Dieu masochiste ! Alors, je me suis dit que tu t’étais référée à mes notes qui figuraient sur le site. Mais non, tu n’en parles pas. Alors, je suis allé vérifier et effectivement ces notes-là, celles du marque-pages, n’y figurent pas. Tu vas me dire : comment se fait-il ? J’ai la réponse. Comme indiqué en première page, Le Livre ne concerne que les livres mentionnés dans les journals, c’est-à-dire à partir de 1989. Oui mais, te dis-tu, celui-là a été lu en 1990, si je ne m’abuse. Tu as parfaitement raison, et l’explication est très simple : ces notes datent de la première lecture antérieure à 1989 et lorsque j’ai répertorié mes lectures pour établir la rubrique du Livre, je me suis fié aux journals sans aller vérifier dans chaque exemplaire (j’y serais encore). Sinon, j’aurais relevé la présence du marque-pages et les notes figureraient aujourd’hui sur le site. Ceci dit, j’ai lu (relu ?) les passages en question. Je ne suis pas femme (tu as remarqué), mais je pense que tu as raison : la femme est un être néfaste, une abomination sans nom qui me fait me demander comment il se fait que je t’écrive et te réponde. Je dois être masochiste. » (« Dans Moravagine, il y a “ vagin ”. Crois-tu qu’il l’ait fait exprès ? »)
4 août 2010