Dans le film, on voit Aschenbach débarquer au Lido du côté de l’embarcadère de l’uno puisqu’il vient de San Marco. On en voit peu de choses, mais c’est méconnaissable (et quelle est cette église dans le fond qui n’existerait plus aujourd’hui ?). Dans le texte, Mann parle d’une « blanche allée en fleurs qui entre des tavernes, des pensions, des bazars, conduit à travers l’île jusqu’à la plage ». L’allée est sans nul doute l’avenue Santa Elisabetta… Je l’ai achevé durant la soirée. Je me pose de nouveau la question de la nécessité du choléra. Venise n’avait pas besoin de cela qui porte déjà bien assez la marque de la mort. La part accordée au lyrisme via les références mythologiques me semble également lourde et très datée, et l’ensemble maladroit. L’écriture s’améliore, mais accumule les maladresses. Y a-t-il une autre traduction ? Pour résumer, Visconti a tiré quelque chose de très fort de quelque chose en fin de compte assez pauvre. Pour en terminer, le trouble chez Mann n’est que d’ordre esthétique et il est nettement insuffisant pour justifier la mort qui, du reste, tombe un peu comme un cheveu dans la soupe...
24 novembre 2008