Lever tard, journée lente, je vais sans hâte, ne fais rien de particulier, c’est apaisant. J’ai planté les oignons de tulipe qu’Apolline nous a offerts lors de notre dernière réunion culinaire. J’ai fait une lessive, puis un jeu stupide sur le réseau. J’ai mis un peu d’ordre dans ma boutique, en ai sorti le Colomb de Gance que je me refuse à aligner sur le prix de deux euros proposés, l’ai donc remis dans la souffrance ; je le lirai peut-être un jour, et ce n’est pas impossible si je considère le dernier livre que j’en ai sorti cette nuit The Moon and Six Pence qui y attend depuis je ne sais combien d’années ; ma main s’y est portée sans la moindre raison, je l’ai entamé debout, puis l’ai poursuivi au lit pour le reprendre ce midi avec, depuis les premières pages, une curieuse impression de déjà lu. Très vite, j’ai compris que Strickland n’est autre que Gauguin et c’est ce qui m’a mis la puce à l’oreille (ai-je déjà employé cette expression ?). Je suis allé vérifier dans la bibliothèque ; en effet, s’y trouve L’Envoûté chez 10/18 dont l’illustration de couverture est un autoportrait de Gauguin. Il s’agit bien du même, lu avant 1989, vu l’absence d’ex-libris. Je l’ai aussitôt glissé dans ma boutique...
24 novembre 2007