Note unique :
p. 55 : l'Histoire et le
rêve ; le temps
À reproduire...
« [...] si, comme la lecture nous l'a fait admettre,
des hommes peuvent cesser d'avoir existé et être exclus du passé, donc de
l'histoire, en étant effacés dans le présent, le contraire n'est pas admissible
non plus ; il n'est pas déraisonnable de penser que des hommes, qui n'ont
existé dans aucune sorte de présent et qui à plus forte raison ne pouvaient
avoir d'existence dans le futur, aient pu surgir dans le passé et prendre ainsi
place dans l'histoire. Si, dans le temps, il se trouve des failles où peuvent
être engouffrées certaines saisons du passé, d'autres saisons devraient pouvoir
sortir de ces abîmes et s'inscrire dans l'histoire en dupant les hommes d'à
présent et ceux qui viendront plus tard. [...] cette conception du passé
renouvellerait la plupart des problèmes humains ; elle donnerait à
l'histoire un caractère de mobilité et d'indétermination perpétuelles qui nous
la rendrait plus aimable en la rapprochant du rêve. »
24 octobre 2000