
Braderie
rituelle. Nous y étions, toute l'après-midi. Je me suis particulièrement arrêté
à deux stands : l'un pour y acheter trois livres sur le cinéma, l'autre pour y
saluer Horace (mais aussi pour lui acheter des livres), Horace en tenue de chef
malien, c’est-à-dire porteur d'une coiffure à oreilles tombantes que nous
avons eu toutes les peines du monde à localiser. « Péruvienne ? »
« Non. » « Tibétaine ? » « Non. » « Norvégienne ? »
« Non. » « Yougoslave. » « Ah non. » « Boulonnaise ? »
« Non. » C'est sa
démonstration d'une danse typique d'un désert dont j'ai oublié le nom qui nous
a mis sur la voie. « Ah… » Nous étions en fin de
parcours, nous nous sommes assis, avons pris une bière, fumé un Méhari doux en
prenant rendez-vous pour l'année prochaine pour un partage de ce bout de
trottoir. Nous y retournons demain avec Guillemette. Sur le chemin du retour, nous
sommes tombés sur Lise qui fermait sa boutique. Je ne sais comment, le mot «
gâteau » est entré dans la conversation ; du coup, nous avons passé la
soirée à en confectionner une dizaine que nous vendrons à leur stand demain.
Pourvu qu'il fasse beau... Parmi ces livres, Louis Malle,
par Louis Malle, Éditions de l'Athanor, 1978, belle coïncidence qu'il m'était
difficile d'ignorer…
2 septembre 2000