Je m’étais installé dans le fauteuil de vieux pour lire la « présentation » (avant-propos ?) de Malaparte à son texte, Histoire d’un manuscrit. Mais j’étais à peine assis que c’était fini : trois pages et demi (non datées, au fait) où il ne dit pas grand-chose, sauf cette chose qui m’était passée par l’esprit en cours de lecture : la guerre n’y est (serait) qu’une sorte de prétexte… Non, et il se trompe aussi, ce n’est en aucun cas un prétexte, c’est-à-dire que son intention aurait été de parler de tout autre chose et la guerre n’y aurait servi que de prétexte. « La guerra è il paesaggio oggettivo di questo libro. » « La guerre est le paysage objectif de ce livre. » Et c’était bien mon avis, (toile de fond conviendrait aussi ; en même temps, il n’y est question que de la guerre, même dans les mondanités), et c’est ce qui, à mon sens, lui donne sa dimension et sa beauté (voire son intérêt)… Me voilà à court d’italien, à moins que je ne le reprenne du début, mais il me faudrait un exemplaire d’une autre édition récente ; celui-ci, de 1958, est trop fragile, cela m’a beaucoup gêné, je ne savais comment le tenir et le manipuler de peur de l’abîmer, voire de le briser – la reliure n’est pas très fraîche, est décollée par endroits…