259 « toujours japonais »
« Non… je ne pense pas que je le sois. Je ne le suis plus. Plus maintenant. » Je pense qu’il se trompe ; il reste japonais, quoi qu’il fasse – et c’est pour cette raison qu’il ira dans ma bibliothèque japonaise : il est écrivain d’expression française et non écrivain français…
Ajout à la saisie après avoir relu cette page : « Mais d’abord, qu’est-ce que cela veut dire, être français ? Cette interrogation peut-elle avoir un sens au-delà de son implication d’identité nationale au sens administratif du terme ? » Je réponds : non. (Qu’est-ce qui fait que je ne me sente pas français même si je suis né ici, parle, écrit cette langue qui dès lors est ma langue natale – mais n’est pas ma langue maternelle ou paternelle…)
260 « partait au »
« […] François Mitterand qui partait au Japon […]. » Pourtant, à un moment donné, il ne s’était pas trompé ; mais je ne pense pas qu’il s’agisse d’inattention – et je suppose que quelqu’un d’autre a lu le texte, sa femme, un proche, l’éditeur (oui, mais tout le monde fait la faute, confond « aller » et « partir » – tout le monde sauf les auteurs classiques qui forment la base de son apprentissage et ses professeurs)…
261 Nancy
« Nancy Huston écrit : “ L’acquisition d’une deuxième langue [seconde] annule le caractère naturel de la langue d’origine – à partir de là, plus rien n’est donné d’office, ni dans l’une ni dans l’autre ; plus rien ne vous appartient d’origine, de droit et d’évidence. » J’y pensais, justement. Le parallèle s’imposait, à cette différence près que Nancy Huston n’est pas retournée vivre au Canada (mais dirais-je d’elle qu’elle est canadienne anglaise d’expression française – et alors qu’elle se dit, à l’image de Mizubayashi, entre les deux langues, les deux cultures ?…)