Terrasse du Café de la Mairie. Deux rangées de briques au mur du jardin éphémère ont été ajoutées à celles d’hier ; c’est donc leur rythme : deux rangées de briques par jour... Petits bulls, terre en déplacement, des ouvriers nonchalants, du soleil sans vent, reproduction de la scène d’hier – et j’étais à la même table. Il fait presque trop chaud – mais je suis en plein soleil et sans crème, j’ai oublié de m’en appliquer). Tivoli (mais par la rue Pierre Bertrand : Tivoli est aussi difficile à descendre qu’à monter), Nemrod, pharmacie (en descendant la rue du Jeu de Paume), Flint, Friperie (fermée, définitivement, je pense), poste, retour par Faidherbe, Thiers, Monsigny (j’ai hésité à m’asseoir au Marivaux ; il y a un temps, j’avais pensé en faire mon « quartier général », mais je pense que ça sera le Café de la Mairie), petites rues alentours en contournant le théâtre (à chaque fois, je me demande comment les camions peuvent y stationner ; du reste, Jeanne m’en a parlé ce matin : elle y a travaillé et me disait à quel point c’était difficile), rue Monsigny, puis Ernest Hamy, gauche Renard, droite Carmeaux, puis gauche Félix Adam jusqu’à ce que les travaux me fassent rebrousser chemin et prendre Simoneau jusqu’à la Grande Rue, et enfin ici… J’ai avec moi Merle que j’ai entamé avant de partir : La mort est mon métier (titre pas très heureux), je l’ai acheté aux puces, à tout hasard, histoire romancée de Rudolf Hoess dont j’avais lu l’autobiographie ; c’est du reste de cette manière que j’avais eu connaissance du texte de Merle… Deux filles de dos devant moi n’arrêtent pas de parler et de rigoler…
8 juin 2023