J’ai pratiquement avalé les cent cinquante dernières pages de Monstres (quel vilain titre alors que Le pays des neiges émeraude s’imposait) et suis en suspension. Qu’est-ce que je peux en dire ? Une chose : quoique je puisse reprocher à l’écriture, c’est bien écrit (ce n’est pas paradoxal), bien mené, bien construit ; c’est animé par une grande sincérité, et je dirais d’une authenticité, celle de l’autrice (je m’emmêle un peu, ai du mal à me réveiller, à mettre au clair mes idées, si tant est que j’en aie à propos de ce texte fulgurant – j’ai hésité à l’écrire, mais je pense que c’est cela – quoique ça soit peut-être un peu fort ; percutant, alors ?). Qui est-elle, d’où sort-elle ? J’ai vu son visage sur le réseau (mélange de détermination et de timidité, il me semble bien l’avoir vue quelque part – peut-être à La grande librairie pour le peu que j’y jette un œil de temps à autre), me suis attaché à sa biographie (est-ce important ? en l’occurrence sans doute puisque ce n’est pas un simple roman policier, puisqu’elle pense, a des idées, une position qui, sans aller jusqu’à l’apologie, penche en faveur du « monde souterrain », les truands, les malfrats – c’en est presque amoral – et je pense, sans qu’il y ait un rapport direct, à Clan : détruire impunément le nuisible) ; bizarrement il n’y a rien sur elle hormis la date et le lieu de naissance…

 

2 août 2024