1939 dans les mines de Lens :

« The Poles look very different from the French. They have square heads and thick-set bodies and even though the black of the coal their skins seem white. They are on good terms with the French, but keep a good deal to themselves. They eat very sparingly, more so than the French, and put by money to send home to buy a farm with. They drink chiefly on public holidays and at marriages, when they have a great party and spend all they have. Then they economise for months to make up. They speak French haltingly, with a marked accent. »

 

« Les Polonais ont une apparence très différente de celle des Français. Ils ont des têtes carrées et sont râblés, et malgré le charbon leur peau paraît blanche. Ils sont en bons termes avec les Français, mais se réservent beaucoup pour eux-mêmes. Ils mangent très chichement, quoique davantage que les Français, et mettent leur argent de côté pour l’envoyer chez eux où ils achèteront une ferme. Ils boivent principalement pendant les jours de congés et lors des mariages, et quand ils organisent une grande fête où ils dépensent alors tout ce qu’ils ont. Ils économisent ensuite durant des mois pour se refaire. Ils parlent le français de façon heurtée, avec un accent marqué. »

 

Cette espèce de vue sommaire et superficielle des choses, prenant la forme d’une règle définitive, me laissera toujours perplexe. Il y a là des accents d’ethnologie coloniale, celle d’un temps d’avant qui mêlait généreusement la curiosité naïve au mépris le plus total, qui ne sont pas loin d’être haïssables. Qui le sont même franchement...