« […] the Russian is not a great sinner. He is lazy and infirm of purpose ; he talks too much ; he has no great control over himself so that the expression of his passions is more lively than their intensity warrants ; but he is kindly on the whole and good-humoured ; he does not bear malice ; he is generous, tolerant of others failings ; he is probably less engrossed in sexual affairs than the Spaniard or the Frenchman ; he is sociable ; his temper is quick, but he is easily appeased. If he is weighed down by a conviction of sin, it is evidently not on account of his acts of omission or commission (and in point of fact it is chiefly for the first that he loves to reproach himself) but on account of some physiological peculiarity. Few persons can have gone to a convivial gathering of Russians without noticing that they take liquor sadly. They weep when they are drunk. They are very often drunk. The nation suffers from Katzenjammer. It would be an amusing thing if the prohibition of vodka took away from Russia the trait which sentimentalists in Western Europe have found such an engaging subject for their meditation. »
 

« Le Russe n’est pas un grand pécheur. Il est paresseux et sans grand ambition ; il parle trop ; il n’a guère la maîtrise de soi, ce qui fait que l’expression de ses passions est disproportionnée ; mais, dans l’ensemble, il est plein de gentillesse et de bonhomie ; il est généreux et tolérant vis-à-vis des faiblesses d’autrui ; est probablement moins captivé par les affaires sexuelles que ne l’est le Français ou l’Espagnol ; il est sociable ; il est vif de tempérament, mais on le calme facilement. S’il est accablé par la conviction du péché, ce n’est évidemment pas du fait de ses actes d’omission ou de commission (et en vérité c’est principalement pour le premier qu’il aime à se faire reproche), mais plutôt du fait d’une sorte de singularité physiologique. Peu de personnes ont pu se rendre à une réunion conviviale de Russes sans avoir noté leur tristesse à s’adonner à l’alcool. Ils pleurent lorsqu’ils sont ivres. Et ils le sont souvent. La nation souffre de détresse émotionnelle. Il serait amusant de voir la prohibition de la vodka soustraire de Russie le trait qui, pour les sentimentalistes d’Europe de l’Ouest, est un sujet si attachant pour leur méditation. »

Mon étonnement face à l’assurance de telles affirmations (voir Faure)...