Je reviens de la poste, avant un arrêt à L’Escadrille sur la route du retour. J’y ai achevé Dévorations, texte aussi terrible que Lauve le pauvre (nom cité dans le texte, et c’est ce qui m’a permis de me souvenir du titre). J’ai pensé à Jelinek (La Pianiste – le film, je n’ai pas lu le livre – et ce texte dont j’ai oublié le nom, le seul que j’ai lu d’elle et qui m’a laissé perplexe), à Haneke, qui tous deux remuent le fond de l’être, sa chute vers la mort et sa merde. J’ai été pris, presqu’emporté, mais je suis incapable de dire si j’y ai pris du plaisir ou non (mais, en l’occurrence, dans ce type de texte, le plaisir importe-t-il ? – mais qu’est-ce qui importe, alors, puisque je ne pense pas qu’il me marquera ?)… Ça souffle, il fait froid ; ça n’a pas été simple de remonter la digue (mais je ne voulais pas emprunter de rues parallèles) ; au retour, j’avais le vent dans le dos, ça a été plus simple. La mer monte, inégalable, inégalée (galet ?), mais jamais la même (qu’est-ce que ça veut dire ?)… (Le pur, pas le pauvre…)
12 janvier 2016