Éléonore m’avait dit : « Marquez, c’est Cent ans de solitude et L’amour aux temps du choléra ! Et c’est tout ! » Le lendemain, elle posait un exemplaire de chaque sur mon bureau… J’ai entamé le second ce matin, et j’aborde la soixante-dixième page. Je lis avec tension, curiosité, attente. Pourtant, rien d’exceptionnel, d’extraordinaire, simplement un roman conventionnel comme il s’en est fait tant, grands personnages dans la touffeur de régions tropicales, grandes destinées, grande détresse, l’irréductibilité, la puissance et la force des sentiments, l’abnégation, la foi et la noblesse de la vie. Rien de vraiment particulier en somme, rien d’inattendu et au contraire tout attendu ; et pourtant, je ne décolle pas des pages. (Et en filigrane, mes questions quant à la manière d’utiliser le Journal d’un homme en mai ; comme c’est drôle…)

 

15 octobre 2001