Éléonore a appelé, elle rentre dans deux jours. J’étais en train d’achever Niki. Je n’ai pas parlé de l’argument de ce texte qui, dixit la quatrième de couverture, « a été écrit parce qu’une certaine Niki a envoyé un message sur le site de Federico Moccia disant : “ La Nki de Scusa ma ti chiamo amore, c’est moi. Le seul problème, c’est que je n’ai pas encore rencontré Alex. ” » Vrai, inventé, qu’importe. À partir de là, il imagine cette Niki-là et construit son histoire, une histoire probable d’elle. Il lui parle, il la fait parler ; elle est tour à tour « je », « tu », « elle ». C’est intéressant, intérêt accru par le style vif, souvent emprunté au journal intime. En me rappelant la petite jeune fille de Venise et si j’en juge d’après son âge (quinze ou seize ans), le titre dudit livre (Excuse-moi de t’appeler amour) ainsi que celui de celui qu’elle cherchait (J’ai envie de toi), j’ai tout lieu de penser que Moccia est un auteur pour adolescents, voire même adolescentes, uniquement. Ça n’en fait pas un mauvais livre, loin de là. Il y a pourtant cette bizarrerie en page 125, soit celle qui suit immédiatement la dernière du texte :

 

Il y a là comme une faille entre le texte et cette annonce. Quelle idée se font-ils donc de l’adolescence ?…

 

Je note à la page 108 : MARSUPIO ? et COLPO DI FERIRE dans « senza colpo di ferire » qui est bien « sans coup férir ».

 

3 décembre 2007