Au matin, puis au retour du tarot, j’ai poursuivi Un amour de Swann. Je ne l’avais pas aimé, je ne l’aime toujours pas ; je peine à poursuivre, ai envie d’aller directement à la fin (et je sais déjà qu'elle n'est pas son genre). J’ai beaucoup de mal à y voir autre chose que du baratin… Ce n’est pas le même. Il y a deux Proust : celui d'Un amour de Swann, et celui du reste de La Recherche. Celui de Swann est bavard, redondant, long, ennuyeux, conventionnel, froid, sec comme une analyse médicale, ou scientifique... Je note incidemment que c’est le seul « passage » de La Recherche où le narrateur ne parle pas de lui-même et utilise le « il » de narration. Proust est un « je », ne peut être qu’un « je »… Les seuls passages de Swann qui ont de l’intérêt à mes yeux (du reste, je ne m’en souvenais pas) sont ceux qui concernent les Verdurin et leur petite coterie…
1er juillet 2013