Ça se présente comme un journal sans en avoir la forme, c’est-à-dire qu’il n’y a du journal que la mention des jours. Le reste est narratif et sans les dates, il pourrait s’agir d’un roman traditionnel. En le lisant, avec ses détails privés, intimes, quotidiens, je pense naturellement au mien et à Mai en particulier. J’ai toujours une réticence face à la banalité du quotidien tel que je l’expose et comme il y en aura des traces dans Mai. Ces réticences ne sont en rien fondées puisque je la lis chez les autres et chez lui en particulier sans que je me pose la moindre question. Du coup, je me demande si je ne devrais pas être plus souple avec Mai, être moins sévère dans les coupes qui souvent sont systématiques, irréfléchies, ou pour être plus exact, automatiques. Pourquoi ai-je peur que le quotidien ou le détail consacré aux livres, aux films, etc., dénature l’ensemble, dessert le ton général (dont du reste je n’ai pas encore l’idée précise) ? Tout cela est-il bien clair ?
9 janvier 2009