Puis
vient la suite du chapitre 25 de Matthieu, soit le fameux passage du «
j’ai eu soif et vous m’avez abreuvé ». Et l’étonnement des
intéressés qui l’interrogent : « Seigneur, quand t’avons-nous vu et
donné à boire ? » Ce à quoi, réponse tout aussi fameuse : « Ce
que vous avez fait à l’un des mes frères, vous l’avez fait à
moi-même. »
Et
Lodge, très justement, conclut :
« The virtuous seem quite surprised to be saved, or to
be saved for this reason, doing good in a unselflish but pragmatic and
essentially this-wordly sort of way. It’s as if Jesus left this
essentially humanist message knowing that one day all the supernatural
mythology in which it was wrapped would have to be discarded. »
«
Les hommes vertueux semblent plutôt surpris d’être sauvés, ou
d’être sauvés pour cette raison-là, eux qui font le bien d’une
manière désintéressée mais pragmatique et, pour ainsi dire, essentiellement
attachée à ce monde-ci. C’est exactement comme si Jésus laissait son
message essentiellement humaniste en sachant qu’un jour toute la
mythologie surnaturelle dont il a été enveloppé allait devoir être mise au
rebut. »
Ainsi
un humanisme existe qui n’a nul besoin d’une religion pour être
justifié, sous-tendu… Truisme. Mais ce qui m’étonne
aujourd’hui, c’est que j’ai semblé attacher de
l’importance à une idée qui, autant que je m’en souvienne,
n’entrait pas dans mes préoccupations de l’époque.