En pensant à la journée d’hier, je me suis rendu
compte que je n’avais rien dit au sujet de l’exposition en
elle-même. Avant de passer à la rédaction et ayant déjà un canevas en tête,
j’avais pourtant prévu quelques mots à son sujet ; je les ai oubliés
en cours de rédaction. Et en y repensant, je me suis dit qu’il faudrait
tout de même que j’en parle et étoffe ce passage. Mais pour quoi
faire ? ou plutôt : au nom de quoi ? Si je l’ai oublié
(règle première du journal : voir les notes au sujet du Journal amoureux), c’est que ça
n’avait pas beaucoup d’importance, même si j’y avais pensé
auparavant, car ce que j’avais prévu d’en dire n’était pas au
nom du journal, mais bien au nom de la publication. Bref, c’est du
journalisme. Et à présent, je vais me sentir le devoir de le faire, quand bien
même je n’en ai rien à dire, c’est-à-dire : ça ne m’a
pas laissé d’impression, en tout cas pas suffisamment pour que ça vaille
que j’y consacre quelques lignes. Il en va de même pour Loach que je lis
par bribes depuis quelques jours (semaines serait plus exact) et dont je vais
me sentir contraint de dire quelque chose. J’y pense en le lisant. Ça ne
me déplaît pas, bien au contraire, et c’est du livre que je parle, mais
je ne suis pas sûr d’avoir quoi que ce soit à en dire. Que tirer
d’une interview qui retrace un parcours que la vision de deux ou trois
films suffit à définir ? et c’est bien de deux ou trois films qu’il
s’agit puisque j’en ai vus exactement trois : Family Life,
Land and Freedom et My name is Joe. De là, pourquoi m’être
intéressé à ce livre, pourquoi l’ai-je acheté, et qu’est-ce que
j’attends de sa lecture ?
25 février 2002