« Pour Hippocrate, ce rapport doit concerner le lieu construit et les éléments naturels qui l'entourent : orientation générale de la cité, exposition au soleil, alignements par rapport aux vents dominants, régime des sources et des eaux. Il est d'ailleurs l'auteur d'un Traité des sites qui, il y a vingt-cinq siècles, pose déjà les principes de ce qu'on nommerait très exactement aujourd'hui une politique de l'environnement . Aristote, lui, va plus loin (à la suite de Platon) en fixant un rapport numérique, de nature démographique. Pour lui, aucune cité n'est viable si elle a plus de dix mille habitants. L'harmonie est une question d'espace biologique qui implique une surface précise, une distance reconnue entre les bâtiments, une savante répartition des vides et des pleins. Il faut, pour retrouver l'espace vierge du dehors, ne pas avoir à franchir plus de cent fois la longueur de l'espace où l'on vit, c'est-à-dire celle de la maison. »