Journée éprouvante, cafard terrible. C'est avec beaucoup de peine que j'ai réussi à terminer La Femme et le pantin et
à entamer Les Désarrois de l'élève
Törless... La Femme et le pantin a une certaine notoriété. Il passe pour être un des grands livres érotiques, a été écrit en 1896 (ça m'a beaucoup surpris) et, compte tenu de cette donnée, il est vrai qu'il y a une certaine audace et dans l'écriture et dans le sujet (quoique l'audace n'implique pas forcément l'érotisme, et vice-versa... pourquoi l'ai-je employé comme une évidence ?). S'il est érotique, je ne sais pas. Peut-être est-il trop outré pour cela (toutes proportions étant gardées). Quoi qu'il en soit, c'est un livre tout à fait curieux, notamment pour sa fin qui, quoique attendue, n'en est pas moins assez troublante par son côté elliptique... Un détail : la femme, dont le rôle dans cette histoire est suffisamment explicité par le titre, je ne m'étends donc pas, travaille, au tout début, dans une manufacture de tabac. J'ai aussitôt pensé à Carmen. Y aurait-il un parallèle ? un rapport ? Louÿs insiste notamment sur la nudité des travailleuses, images qui m'ont rappelé celles du film (version Dino Risi, que nous avons vue ensemble il y a un an ou deux). À vérifier...

11 septembre 1990 dans une lettre à Marcel