Limites est le
regroupement de divers jeunes auteurs SF chez Denoël.
Ils se proposent de publier un recueil dont le nom des auteurs
est tu : que crève la littérature égocentrique, que l'écriture seule vive, qu'elle seule compte sans souci de celui qui en
est le créateur ! Ce genre de choses. Niais, inutile et
quelque peu usé.
Bref, je l'avais lu, avec un certain parti pris directement lié
à la connaissance que j'avais d'autres textes de ces auteurs
(certains me sont connus) dont je n'aimais (les textes)
guère le ton,
la démarche, l'écriture. L'un d'entre eux, que je connais bien,
m'avait fait le reproche d'avoir eu une lecture faussée par des
préjugés. Il n'avait pas entièrement tort et je lui avais
promis de le relire. C'était il y a plus d'un an. J'en ai repris
la lecture aujourd'hui, cette fois-ci dégagé de tout parti pris
puisque tout ce qui s'attache désormais à la SF m'indiffère.
Il est vrai que je trouve ça mieux et que je réussis assez
aisément à terminer les textes
(chose que je n'avais pas toujours fait à la première lecture).
Mais j'y retrouve les mêmes défauts, ou du moins
les choses qui ne me plaisaient guère et que je prenais pour des
défauts eu égard à la volonté de ces auteurs de rester
attachés à une écriture SF.
Il me semblait qu'ils faisaient fausse route et que leur
écriture piétinant entre deux chaises n'aboutissait qu'à cette
sorte de flou totalement insaisissable qui m'a toujours laissé
un peu interdit...