C’est un documentaire consacré à Levy-Strauss, mais surtout à Tristes tropiques et, en particulier, à l’une des « tribus » où il a vécu (il ne parle pas de tribus ; mais je n’ai pas relevé le terme qu’il emploie) : les Nambikwara. Je n’en avais pas le souvenir dans ma lecture, je me suis levé, suis allé prendre le livre qui s’est ouvert à l’endroit du marque-pages : je lis en tête de chapitre : Nambikwara… « Ces Indiens sont sans doute le plus beau souvenir de toute ma carrière. » Il n’a pas dit « carrière », mais c’est bien son plus beau souvenir ; et c’est vrai qu’ils sont beaux, dans tous les sens du terme. (J’ai été frappé par le visage de quelques garçonnets qui était celui du fils de Laura et Romero ; transmission des traits à travers les siècles et un continent puisque Romero est chilien.) C’est la dernière trace de lui : c’est de 2008, il est mort l’année suivante (je n’en étais pas sûr, je viens de vérifier et j'en profite pour corriger l’orthographe de son nom : Lévi-Strauss). Je suis content d’avoir ce document que je regarderai à nouveau une fois que j’aurai achevé le livre…
(La surpopulation, fléau du monde, dit-il en conclusion. « Il n’y a pas d’espoir à attendre d’un monde trop plein. » C’est tout à fait mon avis ; c'est la seule chose qui importe…)
25 octobre 2017