« Il y a des maisons anciennes, le Japon compte quelques uns des édifices de bois les plus anciens du monde. Mais c’est là un aspect contradictoire et corrigé en partie par le fait que bien des temples anciens ont été, poutre par poutre, reconstruits dix fois en dix siècles. On peut dégager un peu de ce sentiment du permanent abstrait et du concret transitoire : les temples shinto les plus célèbres (Isé, Izumo) sont reconstruits, de fond en comble, tous les trente ans, chaque poutre, chaque latte copiée au millimètre et remplacée par une neuve. Le temple est le même, dégagé de la souillure du temps. »
Mais concrètement, comment cela se passe-t-il ? Je ne peux imaginer que le temple soit rasé avant d’être reconstruit, ni qu’on le reconstruise à un autre emplacement aussi près soit-il du précédent. Le remplacement est-il donc effectué directement sur l’édifice « ancien » ? (Mais trente ans, que sont trente années pour un édifice ?...)