« On n’oubliera jamais que l’homme est partie du monde, qu’il joue un rôle dans l’harmonie universelle sans intervenir autrement que pour semer le désordre. On reconnaît en ces mots le taoïsme chinois, or c’est un des points du zen japonais. Que le zen soit influencé par le taoïsme plus que par le bouddhisme, peu importe d'ailleurs car le taoïsme ancien est mort en Chine et le zen est le fond de l’esprit du thé. L’homme doit éviter, dans le taoïsme, d’interférer, de rompre le cycle naturel, au Japon il doit tendre à ne construire qu’en tenant compte de l’harmonie du cycle : ne pas prendre plus que ce qui est la part de l’homme, laisser au ciel et à la terre ce qui est leur part dans l’ordre du monde. Alors que la méditation zéniste est une tentative isolée d’incorporation au cycle universel, tout ce qui touche au Thé est essai de reconstruction d’un univers équilibré. Fleurs, jardins, poterie et toutes les techniques liées à la pratique du Thé s’expliquent par ces principes. »