C’est un peu l’histoire d’Autodafé, un peu beaucoup, et c’est sans doute pour cela qu’elle l’aime tant, et y est tant attaché ; à ce point qu’hier, je l’ai retrouvé rangé à sa place dans la bibliothèque, alors que je ne l’avais pas terminé. Ça m’a stupéfié. « Ça fait au moins un an que tu l’as commencé ! » « Peut-être, mais je ne l’ai pas terminé ! » Je l’ai délogé et d’autorité, l’ai replacé sur la petite table du bureau, sans me promettre du tout de me dépêcher de le terminer ; et en guise de retour, je lui ai reparlé du Ballard qu’elle possède depuis au moins un an, sans l’avoir encore entamé et qui se trouve toujours au chevet de son lit (elle ne lit jamais au lit). « Je ne l’ai toujours pas lu, mais tu peux le reprendre si tu veux… » « Non, non, conserve-le si tu ne l’as pas lu ; du moment que je sais où il se trouve… » Comme si je ne le savais pas…