J’ai fait une promenade, suis content (je me sentais coupable de ne pas être sorti), une demi-heure du côté de Frelinhoeke (je n’aurai pas encore vu le bunker désargenté). Au retour, je me suis installé dans la loggia avec Le Clézio entamé hier. Je l’avais acheté aux Attaques pour ma propre consommation. J’aime bien l’homme, le personnage, ce qu’il transporte et véhicule ; certains de ses textes m’ont saisi (Désert, Ourania), d’autres pas du tout (et ce n’est pas toujours très bien écrit). Ritournelle fait partie des seconds. Je ne sais pas où ça va et pour l’instant rien ne m’incite à le savoir… À midi, puces à Kerkdoucke (celles du grand lotissement près de l’autoroute), les premières depuis un an. Il faisait chaud, elles étaient très grandes, j’ai peiné, ai beaucoup attendu Éléonore qui, comme d’habitude, lambine, et lambine d’autant plus qu’elle n’achète plus de livres. Après un saut à la frontière pour ma ration de tabac, nous sommes rentrés, je me suis mis à la mise en ligne des livres, pas mal de bonnes choses. Puis gros apéritif, crevette, toast, olives. Après la vaisselle, j’ai enfilé mes bottes. Nouveau coucher de soleil, mais, comme hier, des nuages sur l’horizon, dommage. Éléonore regarde la télé… (La mer, immense, monte, calmement. Elle était à mi-course lorsque je suis sorti…)

 

6 juin 2021