Je l’ai enfin reçu, et aussitôt attaqué. C'est une mince et jolie plaquette (si mince que j’ai douté qu’il y ait quoi que ce soit à l’intérieur de l’emballage) d’une trentaine de pages à peine, éditée aux États-Unis. Je ne pense pas avoir dit qu’il s’agissait du livre de chevet de Staline. C’est Léo qui me l'a appris : l’histoire de ce court récit l'avait tant frappé qu’il en avait fait son livre de référence et il ne se passait pas une journée sans qu’il le lise ; ou pour le moins, sans qu’il l’ait sur lui (sur lui, constamment, comme les « cent morceaux » pour Bataille). Ce n’est pas tant pour Staline, dont je me fiche bien (encore qu’il ne faille pas se ficher de ce type d'ordures), que pour Léo que je désirais le lire, puisqu'il me l'avait vanté. Je venais de rentrer, je l’ai entamé, on a sonné, je l’ai gardé à la main pour aller ouvrir, l’ai poursuivi en arpentant le séjour, puis l’ai posé, suis monté, redescendu, suis remonté en l’ayant toujours à la main, l’ai déposé retourné (ouvert à la vingt-septième page), puis suis redescendu manger pour remonter vers minuit et m’installer devant l’écran que je n’ai quitté que pour aller me coucher. Je l'ai achevé au lit... Dommage que je connaissais déjà l’histoire...

 

18 janvier 2005