Il nous l'a envoyé il y a une
quinzaine de jours et il n'y a que maintenant que j'en prends véritablement connaissance...
J'entends parler de Baudoin Luquet depuis de nombreuses années,
en tant qu'artiste,
notamment par Léo qui me vantait son esprit et son
inépuisable goût pour les jeux de mots et autres calembours.
J'ai vu l'une de ses expos au Centre d'art, en 1995 ou 1996 (c'est à cette
occasion
que j'ai vu Esther pour la première fois). Série de Suspens.
Je n'en avais rien pensé de particulier, ni bien ni mal, simplement cette perplexité que m'inspirent en règle
générale les travaux contemporains, qu'ils soient de
célébrités ou non. Je retrouve ici les mêmes
« suspens »
que la photographie dessert complètement, à ce
point que je me demande dans quelle mesure il est nécessaire de
reproduire un tel type de travail (ceci vaut pour d'autres
uvres d'autres plasticiens), accompagnés de textes, dont
deux inédits, l'un de Denis-Laurent Bouyer (pertinent et agréable), l'autre d'Inès Champey (inutile, et qui ne me
semble être qu'une tentative de rachat). La mise en page n'est
pas très heureuse, mais l'ensemble est attachant. Quant au
travail en lui-même, je suis contraint d'avouer que je me trouve
dans la même perplexité que la première fois, et qu'il va me
falloir revoir...
2 août 1999