« Elle se souvenait du scandale qu’avait provoqué le portrait du petit père des peuples signé Picasso, portrait qui d’ailleurs n’avait rien d’extravagant, mais à l’époque, on ne plaisantait pas avec les idoles, au Parti. »

 

Je me demande à l’instant s’il ne s’agit pas plutôt de Lénine... J’ai vérifié : « le petit père des peuples », en français, était bien Staline, mais désignait aussi les tsars ; tandis que les Russes le qualifiaient de « grand guide des peuples » ou « père des peuples ». (« Moi, je dis : le gros navet pourri », s’est exclamé Gabriel – je le trouve indulgent.) Quoi qu’il en soit, c’est bien Staline que Picasso a croqué (ça aurait pu être l’inverse : il exécrait les Catalans – mais qui n’exécrait-il pas qui n’était pas lui ?). En effet, ce portrait est connu. Mais je trouve aussi cet autre dessin. Qu’y a-t-il dans le verre ? (Il est de 1949, tandis que le portrait est du 8 mars 1953, c’est-à-dire trois jours après sa mort.)