Mais il y a eu de tels zoos humains en Occident au XIXe siècle, à l’exposition universelle de Paris, par exemple... J’ai souvent pensé aux yapous, même s’il s’agit d’une œuvre de pure fiction (mais où l’Allemagne – et le nazisme – a un rôle déterminant) et j’ai constaté en moi la même gradation au fil de la lecture, c’est-à-dire le passage subtil du malaise au détachement, détachement qui devient celui du narrateur. L’horreur appelle la fascination, mais aussi l’accoutumance et, au bout du compte, la réalité devient fiction. Il en est allé de même avec les mémoires de Höss : à un moment donné, je livre malgré moi une part de moi au « je » qui écrit (sans que ça soit de l’identification)…