Nous sommes à la foire de Noeudville. Il est seize heures trente et ça commence à remballer, étrangement, comme les autres années, alors que la fermeture est à dix-huit heures. Le vendeur à côté dit à son copain, étonné et un peu moqueur : « Il suffit qu’il y en a un qui remballe pour que tout le monde s’y mette ! » Puis : « Bon, j’attends encore cinq minutes et on y va. » Ils n’ont pas beaucoup vendu et il s’en plaint. « Comme dit un copain, on se console en se disant qu’on ne reviendra plus. » Chaque année, j’en entends qui se plaignent de ne pas vendre. Mais ils reviennent. Il est vrai que les pros autour de nous, BD, vieux livres, papiers, n’ont pas l’air de vendre beaucoup. Du reste, ils n’ont pas l’air très heureux de vendre. Nous avons beaucoup plus de choix et je pense que le sourire d’Éléonore fait la différence. Je tire un autre livre au hasard, Monsieur n’importe qui, Jacques Lazure, un Canadien, recueil de nouvelles à tendance fantastique. Je suis en train de lire la première. J’attends… Fini. Plaisant (c’est court)…
20 novembre 2018