Et au bout de cette peine, il y avait le sommet. Ils l’ont pris par-derrière pour y disparaître. Et tout est redevenu comme avant. Puis elle est apparue. Seule. A pris sa place. Lui n’a pas réapparu, et on ne l’a plus revu. Et longtemps encore il n’y a rien eu. Et puis ça a commencé, ou je devrais dire : continué. Et à ce moment-là, je me suis exclamé. Qu’ai-je dit ? je ne m’en souviens plus.
Voilà. Ça y est. Ils bougent. Qu’ai-je dit exactement ? Je ne sais plus, mais il y a eu une exclamation, une exclamation spontanée qui m’a échappée, comme elle aurait pu échapper à un autre, appuyé à une lisse, qui se serait exclamé : « Terre » à la vue d’une bosse à l’horizon. Et je crois bien que c’est ce que j’ai dit : « Terre ». Et au centre et au haut de cette terre, ils se sont mis à s’abaisser et à se soulever, elle a commencé à tourner, pivoter, puis elle-même à gonfler, enfler, à se laisser pénétrer de leur air chaud, l’air produit de leur labeur et de leur effort, de leur peine, de leur souffrance, mais aussi, d’une certaine manière, de leur amour. Alors, j’ai laissé tomber mes jumelles pour leur substituer mes lunettes. Je ne les ai plus quittées. Car si l’optique rapproche, elle isole aussi. Je voyais parfaitement les ouvriers qui, un à un s’abaissaient et se relevaient, puis la robe de la dame se gonfler pour prendre l’aspect d’une fleur retournée, mais je ne voyais que ça. C’est dire que le reste m’était interdit et que ce que j’avais dans les yeux n’était qu’un prélèvement. Voire : un extrait...