Elle s’est levée en fin d’après-midi, est allée se recroqueviller dans le canapé face à la télé. Je lui ai fait de la soupe, lui ai donné ses cachets et ai passé la soirée avec elle devant l'écran. Puis elle est remontée se coucher. Je me suis installé près du radiateur en compagnie d’Acqua alta avec l’intention d’appeler à minuit à Gusses. Léo m’a devancé. Il était minuit moins dix. Il téléphonait de l’intérieur où régnait une espèce de folie de cris et de hurlements qui l’empêchaient de m’entendre et l’obligeaient lui-même à hurler. Il m’a rappelé une minute plus tard de l’extérieur. « Ils sont tous complètement déchaînés ! » « Oui, j’ai entendu. » « Bonne année ! » « Bonne année à toi aussi. » Nous avons parlé durant quelques minutes, puis il m’a passé César qui m’a passé Omer qui m’a passé Mélusine (?) qui m’a passé Doriane. Je pense que leur nuit va être plutôt chaude... Je me suis de nouveau calé dans mon fauteuil en allumant ma sixième cigarette, la première de l’année remisant du même coup au placard toutes sortes de résolutions que de toute manière je n’avais pas prises. J’ai réussi à trouver un certain intérêt à la lecture de cette Venise fantoche, intérêt uniquement lié à l’accélération des événements en fin de texte. Autrement, qu’est-ce que c’est balourd...
1er janvier 2009