Mes lombes ont l’air d’aller mieux ; ça avait commencé après le repas alors que je lisais sur la terrasse (Kerr), ça s’est précisé alors que je regardais une pièce de théâtre (à la 2, Drôle de genre, d’une ou d’un certain Parker, boulevard, mais pas si idiot que ça, j’ai ri à plusieurs reprises), puis, alors que je me préparais « mon » café (rituel à cette heure après la télé), ça avait failli se coincer ; je m’étais aussitôt ceint de la ceinture, ça avait été beaucoup mieux, j’avais même pu laver le sol de la cuisine, clôture du ménage aujourd’hui, nettoyage et rangement, avant l’arrivée de Wilhelm et Eva, et surtout le retour d’Éléonore, ça lui fera plaisir. Ça faisait partie du programme d’aujourd’hui : au matin, port et maquereaux, puis le fromager place Dalton, retour, Kerr, puis suite des courses au Dernier Sou, retour, Kerr, l’appartement pour préparer le lit, descendre le second lit d’enfant à la cave, retour, Kerr, puis passage en revue de la maison, rangement, aspirateur, puis Kerr, puis préparation de la ratatouille pour demain – il n’y aura qu’à réchauffer, et au matin, les pommes de terre et un gâteau –, repas (un peu de la ratatouille, j’en ai fait pour dix, avec des sardines – je n’avais pas envie de me faire à manger –, puis Kerr et les lombes… Ça s’intitule Metropolis (l’illustration de couverture est particulièrement réussie), je l’avais acheté aux puces sans bien savoir si j’allais le conserver ou le mettre en vente. Je répugnais un peu à lire de nouveau Kerr en français, mais la Trilogie m’avait trop plu et la traduction ne m’avait en rien gêné. Et quand allais-je pouvoir le lire en anglais ? Je n’en avais pas trouvé à Folkestone le mois dernier et n’ai pas envie d’en commander (en vérité, je n’y ai pas vraiment pensé, et je préfère m’en remettre au hasard). Alors, je l’ai entamé. Le seul hic (pour l’instant) est qu’il ne s’agit pas du même traducteur ; je l’ai très vite senti, ruptures de phrase en pagaille, par exemple. Je ne sais ce qu’il en est de l’original – quoique la rupture de phrase soit beaucoup plus « naturelle » en anglais –, mais ici ça gêne, ça me gêne. Il y en a à toutes les pages et à chaque fois je grince des dents ; mais pour l’heure je tiens, et malgré tout je retrouve le ton du précédent… Ça se passe en 1928, au tout début de la carrière de Gunther ; Kerr est mort juste après l’avoir achevé (et, à la vérité, il l’a écrit parce qu’il se savait condamné, la fin de l’un correspondant au début de l’autre) – pour une fois, j’ai lu la préface avant le texte …
27 juin 2023