Jai hésité entre un DVD et la lecture. Finalement, jai choisi les Onze fioretti que jai revu avec le même plaisir. Je me suis ensuite remis à Disparitions pour ne plus le lâcher jusquà minuit. Pourquoi cette fascination soudaine, avec toujours le même agacement causé par la mauvaise écriture et les réflexions de lauteur ringardes parfois ? Avant tout, je voulais savoir comment ça allait se terminer et si oui ou non laffaire de cette disparition (pourquoi au pluriel, au fait ?) allait voir sa résolution. Jespérais que non. Il me restait une vingtaine de pages lorsque je suis monté. Javais décidé que je nallumerais pas lordinateur et irais directement au lit pour les terminer. Cest ce que jai fait. À mon grand soulagement, il ny a pas de résolution ; tout reste dans le flou et dune certaine manière la fin est très belle. Je suis resté un long moment à laisser le charme opérer, puis, petit à petit, se dissiper. Je ne sais exactement ce quil y a dattachant (cest plus fort que ça) dans ce texte qui, à maints égards, tient du mélodrame ou de la série télévisée. Mais je pense quil y a là, et sans que pour lheure je puisse le définir, quelque chose dirrémédiablement japonais. Une chose ma frappé tout au long de la lecture : la notion de responsabilité, la manière dont tout le monde, à des degrés divers, se sent responsable. Je pense que la traduction dun tel texte est laffaire dun écrivain. Je sens une simplicité, une banalité dorigine que le traducteur, parce quil nest que traducteur, est incapable de rendre dans sa langue...
17 août 2004