Saisie
directe, pas le courage de prendre le stylo. Braderie rituelle, annuelle. Nous
y étions, toute l'après-midi. Je me suis particulièrement arrêté à deux
stands : l'un pour y acheter trois livres consacrés au cinéma, l'autre
pour y saluer Horace (mais aussi pour lui acheter des livres), Horace en tenue
de chef malien, c’est-à-dire porteur d'une coiffure à oreilles tombantes
que nous avons eu toutes les peines du monde à localiser.
« Péruvienne ? » « Non. »
« Tibétaine ? » « Non. »
« Norvégienne ? » « Non. » « Yougoslave. »
« Ah non. » « Boulonnaise ? » « Non. » C'est
sa démonstration d'une danse typique d'un désert dont j'ai oublié le nom qui
nous a mis sur la voie. « Ah. » Nous étions en fin de parcours, nous nous
sommes assis, avons pris une bière, fumé un Méhari doux en prenant rendez-vous
pour la suivante avec la promesse d’un partage de ce bout de trottoir,
boulevard des Libres. Nous y retournons demain avec Guillemette. Sur le chemin
du retour, nous sommes tombés sur Lise qui fermait sa boutique. Je ne sais
comment, le mot « gâteau » est entré dans la conversation. Du coup, nous
avons passé la soirée à en confectionner une dizaine que nous vendrons à leur
stand demain.
2 septembre 2000