Je suis descendu, ai cuit le lapin, ai fait un peu de Bach entrecoupé de moi tandis qu’il cuisait. Après le repas, j'ai poursuivi Kadaré au salon. L’histoire est connue (sans doute davantage grâce au film qu’au livre qui, à ma grande surprise, date de 1970). De toute manière, les faits sont posés d’emblée et il n’y a pas de surprises (mais pourquoi y en aurait-il ?). Ce qui est intéressant, c’est l’aberration de cette mission (qui doit avoir un fond d’authenticité, et je me demande si Tavernier n’a pas lui-même fait un film en utilisant le même thème), c’est l’attitude du général (qu’il m’est difficile de voir autrement qu’avec le visage de Marcello, encore que j’y voie un décalage, et je serais assez curieux de voir le film), c’est encore et toujours l’Albanie qui semble hanter Kadaré et m’apparaît de plus en plus comme une très étrange contrée. Inutile de dire que je ne serais pas contre l’idée de m’y rendre un jour...
14 juillet 2005