Je ne l’achève pas (en vérité, l’ai à peine entamé). La réalité du monde du travail, principalement chez les ouvriers, dans les années soixante-dix au Japon, ne m’intéresse pas dans le détail, surtout dans ce type de prose : je l’ai survolé, c’est un peu rébarbatif, à tendance syndicaliste. J’avais aimé le texte de L’Hénoret, qui dit sans doute la même chose (et à la même époque), mais vécu de l’intérieur (de la même manière que j’avais aimé L’Établi pour les mêmes raisons). J’ai relevé un point intéressant au sujet des Burakamin : « Ils tremblent que l’on puisse les identifier, et cela d’autant plus qu’une chasse aux sorcières s’est organisée ces dernières années avec la vente sous le manteau d’un annuaire des Burakamin, dressé par le patient travail de détectives privés, et que quelques grandes firmes japonaises auraient acheté pour pratiquer une discrimination à l’embauche. » Je connaissais l’existence des burakamin, parias de la société japonaise, mais pas de cet annuaire (qui me fait penser aux fichiers des Juifs établis par la police française bien avant la Deuxième guerre mondiale)… Je le conserve, malgré tout. Il n’est pas dit qu’un jour cela ne m’intéresse pas. (La photo qui illustre la couverture en dit beaucoup – mais rien n’en est dit, et pas de crédit : est-ce un montage ou non ? Le parallèle en Metropolis ne peut être fortuit…)
19 octobre 2018