J’ai prévu de passer mon séjour à Mola à scanner, pour le site, tous les numéros qui ne l’ont pas été, dont Vingt grammes. Pour vérifier où j’en étais arrivé, je me suis rendu au Lys en tapant mon nom (il va quand même falloir que je me décide à créer un domaine à mon nom) ; c’est la page « 98 » qui apparaît, avec cette bizarrerie : surmontant « lys2.fr » le nom d’« Eric Trescazes ». Je l’avais déjà remarqué, avais écrit à cet inconnu, il ne m’a jamais répondu. Cette fois, je me suis décidé à contacter directement ikoula qui héberge le site. J’ai procédé comme la dernière fois, en cliquant sur le nom de l’inconnu qui m’y avait mené. Mais cette fois je tombe sur la page « 98 ». Alors, je tape « lys2.fr » qui me mènera au site d’ikoula. Ça ne marche pas, ça ouvre une autre page où apparaît, en tête de liste, le nom de deux pages du site : « sous2 » et « jsurmale ». La première mène à L’année de la rue V., la seconde aux commentaires, dans Le Livre, au sujet du Surmâle de Jarry. Je constate alors que ça demande à être rafraîchi. J’y suis, pages 7 et 8 précisément où j’énumère les citations latines qui figurent dans le texte. Je les avais laissées non traduites en m’étant promis de le faire au plus vite (c’était l’époque de nos cours avec Apollos et ça me faisait un excellent exercice) ; je ne l’avais pas fait. J’ai l’intention de le faire aujourd’hui, mais je constate que mon éloignement du latin va me rendre cette tâche difficile. Alors, en attendant que me vienne l’énergie nécessaire pour le faire et, par curiosité, je vais la confier à un traducteur en ligne « intelligent ». Voici ce que me donne Google pour la première : « Septuageno coitu durasse libidinem contactu herbae cujusdam » : « Soixante-dix ans de couture pendant le contact lustrant des autres herbes ». « Coitu » couture ? La deuxième : « Herbae cujusdam cujus nomen genusque non posuit » : « Herbes dont le nom Il n’a pas mis son genou ». La troisième « Hostemque nostrum comprime » « Et écraser notre ennemi » ; celle-ci me semble juste, sauf que je verrais plutôt « écrase ». La quatrième : « Tamen ultime cellam clausit, adhuc ardens rigidae tentigine vulvae » « Cependant il ferma enfin la chambre, tensité rigide de la vulve brûlante » ; je pense que ce n’est pas loin d’être juste. La cinquième : « Rigidi tentigo veretri » donne « Tentigo veretri rigide » ? Je vais essayer avec un traducteur professionnel pris au hasard. Première : « À l’âge de soixante-dix ans, le contact sexuel avec une certaine herbe a duré. » Deuxième : « Il n’a donné le nom et le genre d’aucune herbe. » Troisième : « Et écrase notre ennemi. » Quatrième : « Mais elle finit par refermer la cellule, brûlante sur la peau rigide de son ventre. » Cinquième : « Je me sentais raide avec mes doigts. » C’est trop amusant, je vais en tester un autre. Première, la même chose au mot près que le précédent. Deuxième : idem. Je passe la troisième ; quatrième : traduction identique, comme c’est étrange. Cinquième : idem… J’ai trop oublié pour m’avancer, mais il me semble tout de même bizarre que « vulvae » soit traduit par « ventre » plutôt que par « vulve », tout simplement. Je vais essayer avec un autre traducteur. Ah, ici, ça diffère complètement : « Cependant, la dernière cellule s’est fermée, contiguë à la combustion de l’utérus. » Un dernier : « Cependant, la cellule s’est finalement fermée, brûlant toujours la matrice rigide de tentitim. » Instructif (si j’excepte ce curieux tentitim). Mais j’ai oublié la précision donnée à la première page, dixit Jarry : « vers que personne n’a su traduire », puis une citation : « Et lassata viris nec dum satiata recessit » : « Et étant lasse des hommes, et seulement lorsqu’elle fut satisfaite, elle se retira. » Quand saurai-je le fin mot (à moins de contacter Apollos dont je n’ai eu aucune nouvelle depuis des lustres – à l’exception de son chèque de réabonnement) ?…

 

18 octobre 2023