Je poursuis laborieusement Nouvelle histoire du Japon. Je m’aperçois que ça ne m’intéresse en rien. Quelle drôle d’idée de m’attacher à cette histoire-là et à ses multiples détails enfouis dans le temps. Qu’est-ce que j’y recherche, qu’est-ce que j’en attends ? Je vois un livre intitulé Nouvelle histoire du Japon et parce qu’il y est écrit « Japon », je l’achète en pensant y trouver je ne sais quoi. D’un autre côté, j’avais avalé les précédents, dont Leroi-Gourhan. C’est sans doute le ton qui fait la différence, encore que le Leroi-Gourhan ne s’attache qu’à une partie de l’histoire du Japon et ce n'est pas à proprement parler « historique ». Je suis étonné que dans un tel type d’ouvrage qui a demandé des années d’efforts et de recherches (qu’est-ce qui incite un Français, Suisse en l’occurrence, à passer la majeure partie de sa vie à explorer l’histoire d’un pays si éloigné du sien et jusqu’à sa préhistoire ?) et si minutieux, si précis (et si académique, et c’est peut-être cela seul qui m’empêche d’y entrer), il n’y a que quelques rares cartes placées en fin de volume et pratiquement inaccessibles du fait de la facture et de l’encombrement du livre. Les noms, les régions, les pays, les dates se succèdent sans que rien ne vienne au moins les illustrer au fil du texte. C'est de l'abstraction pure...

 

15 février 2011