La terrasse n’était pas sortie, nous sommes allés à l’intérieur. Nous avons médité sur la population belge autour de nous, composée uniquement de gens âgés (toutes, sans exception, avec des bières devant eux), c’est-à-dire plus âgés que nous et même beaucoup plus âgés – avons-nous la même apparence qu’eux ? Au retour, nous avons mangé, puis elle est montée et je me suis installé au salon pour y achever La fille au chapeau rouge, histoire d’un Japonais dans le Berlin de l’immédiat après première guerre et c’est davantage les détails sociologiques que ceux du sexe qui m’ont fait aller jusqu’au bout (je ne sais lequel sert de prétexte à l’autre). Que faisaient donc les Japonais (apparemment, en grand nombre) à Berlin en 1920 avec des millions de marks dans les poches (c’est la crise), une ville où les jeunes filles semblent s’adonner à la prostitution par nécessité (du moins, certaines d’entre elles), où l’on déteste les Français et les Italiens (mais pas les États-uniens, ni les Anglais, et encore moins les Japonais), où l’on digère très mal la défaite (d’autant plus que le pays est à genoux) ? (Où ai-je lu que les liens entre le Japon et l’Allemagne avaient très forts à cette époque, au point que la constitution japonaise avait été calquée sur celle de l’Allemagne ?) Ces deux textes sont attribués à des auteurs connus de l’époque, mais sans grande certitude

(Je sais où j'ai ça, dans Hovelacque...)